Le Système solaire (avec majuscule), ou système solaire (sans majuscule), est le système planétaire du Soleil, auquel appartient la Terre. Il est composé de cette étoile et des objets célestes gravitant autour d’elle : les huit planètes confirmées et leurs 214 satellites naturels connus (appelés usuellement des « lunes »), les cinq planètes naines et leurs neuf satellites connus, ainsi que des milliards de petits corps (la presque totalité des astéroïdes et autres planètes mineures, les comètes, les poussières cosmiques, etc.).
Le Système solaire fait partie de la galaxie appelée Voie lactée, où il réside dans le bras d’Orion. Il est situé à environ 8 kpc (∼26 100 a.l.) du centre galactique, autour duquel il effectue une révolution en 225 à 250 millions d’années. Il s’est formé il y a un peu moins de 4,6 milliards d’années à partir de l’effondrement gravitationnel d’un nuage moléculaire, suivi de la constitution d’un disque protoplanétaire selon l’hypothèse de la nébuleuse.
De façon schématique, le Système solaire est composé du Soleil, qui le domine gravitationnellement — il comprend 99,85 % de sa masse — et fournit de l’énergie par fusion nucléaire de l’hydrogène en hélium. Par ordre d’éloignement croissant à l’étoile, le Système solaire interne comprend quatre planètes telluriques internes, principalement composées de roches et de métaux (Mercure, Vénus, la Terre et Mars) puis une ceinture d’astéroïdes de petits corps rocheux, dont la planète naine Cérès. Plus loin orbitent les quatre planètes géantes du Système solaire externe : successivement deux géantes gazeuses constituées majoritairement d’hydrogène et d’hélium que sont Jupiter et Saturne — qui contiennent par ailleurs la grande majorité de la masse totale en orbite autour du Soleil — et deux géantes de glaces que sont Uranus et Neptune, contenant une plus grande part de substances volatiles comme l’eau, l’ammoniac et le méthane. Tous ont une orbite proche du cercle et sont concentrés près du plan de l’écliptique, le plan de rotation de la Terre.
Les objets situés au-delà de l’orbite de Neptune, dits transneptuniens, comprennent notamment la ceinture de Kuiper et le disque des objets épars, formés d’objets glacés. Quatre planètes naines glacées se trouvent dans la région transneptunienne et sont également appelées plutoïdes : Pluton — auparavant classée comme planète —, Hauméa, Makémaké et Éris. L’héliopause, limite magnétique du Système solaire, est définie par l’arrêt des vents solaires face aux vents du milieu interstellaire à une centaine d’unités astronomiques, tandis que la limite gravitationnelle du Système solaire se situe bien plus loin encore, jusqu’à une ou deux années-lumière du Soleil, vers laquelle une zone sphérique hypothétique, le nuage de Oort, pourrait exister et être la source des comètes à longue période.
Toutes les planètes du Système solaire à partir de la Terre possèdent des satellites en orbite — certains, tels que Ganymède et Titan, sont plus grands que Mercure —, tandis que chacune des quatre planètes externes est en outre entourée d’un système d’anneaux de poussières et d’autres particules, dont le plus proéminent est celui de Saturne. Toutes les planètes, sauf la Terre, portent les noms de dieux et déesses de la mythologie romaine. La Terre, dotée d’une épaisse atmosphère et de 71 % d’eau liquide, est la seule planète du Système solaire à abriter la vie et une espèce pensante qui agit sur son évolution. Dans l’état des connaissances humaines, cette planète du Système solaire ne connaît pas d’équivalent dans l’Univers.
Fig 2. Les masses des planètes